INTERPRÉTATION DES RÊVES ET EVEIL SPIRITUEL
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LA DOUBLE NATURE DE L'ÊTRE HUMAIN

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1LA DOUBLE NATURE DE L'ÊTRE HUMAIN Empty LA DOUBLE NATURE DE L'ÊTRE HUMAIN Sam 05 Jan 2013, 21:08

Beliza

Beliza

De Bodhiyuga,





La double nature de l'être humain



   Créé le 30 mai 2012

Il pourrait vous paraître étonnant de considérer l’être humain comme le terrain d’expression d’une double nature alors que, jusqu’ici, il a été souvent question d’un Principe unique et primordial qui transcende toute dualité. S’il est vrai que l’être humain est en Unité avec toutes les autres formes de conscience qui peuplent la Création grâce à cette substance d’Amour qui l’anime, cela ne l’empêche pas d’être sous l’emprise d’une force opposée à cette Unité fondamentale ! Cette force parvient bien souvent à l’influencer afin de se nourrir à travers lui, l’éloignant de sa nature divine en voilant sa Présence en lui-même. Il suffit de regarder la qualité de vie actuelle de notre Humanité, avec son lot de souffrances, de pollution, d’inégalités sociales, de pauvreté, d’injustice, de manipulation et de violence pour s’apercevoir que, malgré l’immense potentiel de joie et de beauté qu’elle porte en elle, elle est encore globalement sous l’emprise de cette force opposée. Celle-ci ne peut être rattachée à aucune culture ni à aucune religion, elle est un Principe universel qui transcende toutes les conditions sociales et tous les contextes historiques. La souffrance ainsi que le chaos, quelles que soient les formes dont ils se parent, sont en effet vécus dans toutes les cultures sur notre planète. Si une Intelligence supérieure existe et qu’elle est Amour inconditionnel, vous seriez en droit de vous demander pour quelle raison Elle permet que sa Création endure de telles souffrances… ! Il s’agit là d’une question "philosophique" de taille ! Je n’ai pas la prétention d’y répondre. Néanmoins, la compréhension de ces deux natures présentes en vous-même vous permettra de les reconnaître et d’apprendre à les maîtriser.

LA DOUBLE NATURE DE L'ÊTRE HUMAIN Bodhiy11bodhiyuga ombre lumière

Ces deux natures sont celles de la Lumière et de l’Ombre. L’être humain étant un microcosme à l’image du macrocosme, ce qui est présent en lui l’est aussi pour l’entièreté de la Création. Afin d’éviter une confusion qui s’avérerait fâcheuse sur le plan intellectuel, je précise que la Lumière dont je parle ici ne s’oppose pas à l’Ombre. Il ne s’agit pas d’un manichéisme tel que celui du bien et du mal luttant l’un contre l’autre. La Lumière, en tant que toute puissante force d’expression, de création et de manifestation du Divin, participe à la cohésion, à l’ordre et à la réunification harmonieuse des différences. L’Ombre, quant à elle, est l’expression de la division, de la destruction et du chaos, conséquences de l’illusoire sentiment de séparation qui con duit à l’anéantissement de toute forme de vie. Diviser pour mieux régner est l’apanage de l’Ombre. Ces deux natures n’ont donc rien à voir avec les polarités Yang et Yin qui sont en réalité les deux impulsions divines complémentaires, travaillant de concert pour l’évolution de la Création et qui sont absolument nécessaires à l’apparition et à la croissance de toutes les formes de conscience. Alors que l’Ombre, si elle n’est pas maîtrisée, est comme le grain de sable qui vient enrayer la merveilleuse mécanique divine.

Pour comprendre la raison d’être de chacune de ces deux natures, je vais vous présenter ma conception de leur origine. Considérons premièrement le Principe divin. Il s’agit d’une notion totalement insaisissable par la forme-pensée. Il n’est donc pas possible d’en traduire l’exacte réalité par l’intermédiaire du langage. Tout au plus, pouvons-nous nous en "faire une idée" afin de mieux comprendre l’existence de ces deux natures. Que nous parlions de Conscience universelle, de Tao, de l’Absolu, de Ain Soph, de Dieu, du Sans-Visage, de l’Innommable, d’Allah, de l’Unique sans Second ou de quelque autre appellation que ce soit, il s’agit de ce Principe d’Unité qui est à l’origine de toute vie. Dans cet équilibre primordial qui est Dieu, existent toutes les possibilités de manifestation à l’état de potentiel. Cet état d’équilibre rend ce Principe totalement indétectable, inaccessible et impénétrable à toute forme de conscience. Rien ne peut L’observer ou L’appréhender car rien n’est extérieur à Lui. En ce Principe, les deux polarités complémentaires Yin et Yang dont nous parlions plus haut sont maintenues dans un état de parfait équilibre, avant toute manifestation. Dans cet état d’équilibre – ou de contraintes mutuelles des complémentarités – il y a absence de limite, de frontière, de création, de forme, de vibration, et donc d’expression individuelle, tout comme il est également vrai de dire que cet Espace est sans absence de limite, de frontière, de création, de forme, d’individualité ou de vibration, car toutes ces idées ne sont que des concepts mentaux… ! Les potentialités du "tout" et du "rien" y sont contenues en proportion égale. Il fait également sens de penser que ce Principe porte en Lui, à la fois l’unité et la dualité. Il s’agit d’une remarque dont l’utilité est de comprendre qu’on ne peut Lui imputer quoi que ce soit qui puisse Lui être "différent" ou "étranger". Ainsi, l’Ombre, tout comme la Lumière sont incluses en Lui. Dire que la Lumière est davantage présente que l’Ombre en ce Principe, prouverait que la différenciation existe en Lui, ce qui serait contraire à tout ce que je viens d’exprimer à Son sujet.

Si, de par sa nature "inclusive", la Lumière n’est pas davantage présente en le Principe divin que ne l’est l’Ombre, il y a toutefois une différence dans l’ordre d’apparition de ces deux natures. La Lumière est le jaillissement créatif qui émane du Principe, alors que l’Ombre n’est que la conséquence de ce jaillissement. L’Ombre ne doit son existence qu’à l’apparition de la Lumière. Sans lumière, aucune ombre n’est présente ! Il s’agit d’un fait physique élémentaire qui veut qu’en l’absence de source lumineuse aucune ombre n’existe. Ceci peut être transposé au niveau métaphysique. Cette ombre portée ne doit son existence qu’au rayonnement de la Lumière. Si cette Lumière devait cesser d’être rayonnée par le Principe divin, l’Ombre cesserait immédiatement d’exister, alors que le Principe divin n’en serait affecté d’aucune manière. L’Ombre n’existant pas par elle-même, elle ne peut être considérée comme étant "absolue", contrairement au Principe divin.

Contenant en Lui le potentiel créateur de la Lumière, le Principe divin peut la faire jaillir à chaque instant et pour l’éternité. Rien ne peut Le limiter dans ce potentiel créateur. Toutefois, précisons que la disparition de l’Ombre comme conséquence de la disparition de la Lumière, entraînerait également la disparition de la Création et le retour au point zéro métaphysique qui est cet état d’équilibre parfait du Principe divin précédant toute orientation de son potentiel créateur. L’extinction de l’Ombre en conséquence de celle de la Lumière n’est donc pas la solution, sauf dans certains cas où l’Ombre serait parvenue à gangrener trop profondément certains mondes, réduisant à néant les chances de remontée de la Lumière en l’être humain. Lorsque le chaos ronge la Création comme un cancer en stade terminal, le Divin n’a d’autre choix que de tout recommencer. Ce cas de figure extrême est une possibilité qui n’est pas à exclure, car le libre arbitre étant le droit de tout être humain, celui-ci aura toujours la possibilité de se laisser influencer par l’Ombre, s’opposant ainsi par ses choix (conscients ou inconscients) à l’expression de l’Unité, de la beauté, de la joie et de l’harmonie telle qu’elle est voulue par la Lumière.

Le jaillissement de la Lumière primordiale, qui est connu des grandes traditions spirituelles[1] et des physiciens comme étant le fameux "Big Bang", mène à l’apparition de tout phénomène vibratoire (et donc à celle de l’Ombre, en tant qu’ombre portée de ces phénomènes). Ce jaillissement est le résultat de l’impulsion créatrice des deux polarités complémentaires, maintenues jusqu’alors en état d’équilibre et de contraintes mutuelles. En cela, il fait pleinement sens de dire que la Lumière est le fruit de l’union entre le Féminin sacré (l’Amour-Force – la Mère – Yin) et le Masculin sacré (la Volonté divine – le Père – Yang). Elle est le Fils que nous connaissons sous la dénomination de "Christ". Cette façon de nommer la Lumière ne doit en rien laisser penser qu’elle appartient davantage au christianisme qu’à toute autre tradition. Le Christ s’est pleinement incarné en de nombreux Êtres réalisés spirituellement, dans toutes les traditions religieuses et mystiques (contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire, Jésus n’a donc pas été l’unique Fils de Dieu. C’est le Christ, en tant que la Lumière, qui est l’unique Fils de Dieu, présent à l’état de potentialité au cœur de chaque forme de conscience). Cette Lumière primordiale, qui est aussi le Verbe et le Logos, est un Principe universel ayant son siège au centre de chaque système stellaire (donc, au cœur de notre bien-aimé Soleil – dont le nom est Sûrya en sanskrit – et dont la sphère d’influence concerne l’intégralité de notre système solaire). Pour notre univers, la Lumière christique a son siège au centre du Soleil central. Cela vaut par analogie pour toutes les autres dimensions macrocosmiques et microcosmiques, respectivement jusqu’à l’ultime dimension représentée par la Création dans son entièreté[2], et jusqu’à la plus infime forme de conscience individualisée présente en cette Création.

Le Féminin sacré est la polarité Yin, de nature magnétique et passive. Elle est cette Conscience pure ou Conscience-coupe, que les Maîtres de Sagesse nous invitent à redevenir pour retrouver cette capacité à Aimer inconditionnellement la réalité telle qu’elle est. Elle est l’énergie d’Amour-Force dans sa pureté originelle, la substance primordiale à l’état indifférencié de non-manifestation qui interpénètre chaque parcelle du Créé. Elle est liée par analogie à l’eau. Elle est symbolisée par les Eaux primordiales des textes sacrés, à l’intérieur desquelles se trouve contenu le germe[3] de toutes les possibilités de manifestation à l’état de potentiel qui ne deviennent réelles que sous l’impulsion créatrice du Masculin sacré. Nous verrons plus loin que cette image des Eaux est particulièrement évocatrice lorsqu’il est question du centre symbolique du Féminin sacré dans l’individualité humaine. Le Masculin sacré, quant à lui, est de polarité Yang, de nature électrique et active. Il correspond au Purusha et au Père de la Trinité chrétienne. Il est l’Intelligence supramentale, l’Ordonnateur suprême et aussi le Plan divin. Il représente la Volonté divine, "Ce" qui oriente l’énergie d’Amour-Force. Il est la Conscience-flèche. La Lumière est donc une conscience électromagnétique agissant sur l’impulsion des polarités complémentaires dans toutes les dimensions du Créé et elle est rendue visible dans sa dimension la plus dense (la matière physique) sous la forme de l’ordre, l’harmonie, la perfection spirituelle, le bien-être, la nourriture et la croissance spirituelle. Conformément à cette vision des choses, il est juste de dire que cette Lumière est l’énergie d’Amour-Force lorsque celle-ci est orientée par la Volonté divine. Au sein du Créé, le potentiel créateur de la Lumière est visible dans la nature partout où il y a de l’harmonie, c’est-à-dire à peu près partout où l’être humain n’a pas projeté ses ombres. Précisons que l’harmonie n’a rien à voir avec une organisation ou un ordonnancement bien disposé selon les critères du mental rationnel. D’ailleurs, dans la nature, là où le mental verrait un grand désordre règne bien souvent une merveilleuse harmonie. Cette Lumière, lorsqu’elle est exprimée par l’être humain, génère donc un fort potentiel d’harmonie et de cohésion conforme à l’Ordre naturel des choses (ou Plan divin, ou Dharma).

La seule force qui peut limiter le rayonnement de la Lumière et, par conséquent, l’établissement de conditions de vie harmonieuses, c’est l’Ombre. Il faut en effet considérer l’Ombre comme un Principe auto-conscient ayant des intérêts opposés à ceux de la Lumière. En cela, il fait sens d’affirmer qu’elle n’a rien de complémentaire à la Lumière. Comme elle ne peut survivre qu’en l’absence de lumière pointée sur elle, elle n’aura de cesse de s’opposer à la menace représentée par le Principe unificateur de la Lumière. Diviser pour mieux régner, telle est la devise de l’Ombre qui est en même temps sa stratégie pour ne pas disparaître. Il est bien évident qu’il y a donc un conflit d’intérêts entre la Lumière qui veut exprimer le Principe divin sous l’infinie myriade des formes individualisées, et l’Ombre qui veut l’en empêcher pour vivre au travers de tout ce que la Lumière n’est pas, c’est-à-dire la disharmonie, le chaos, la souffrance, etc. Ombre et Lumière ne peuvent partager la même réalité au sein du Créé. L’une cherchera toujours à dominer l’autre, mais pour des raisons qui sont fondamentalement différentes. La Lumière est l’idéal évolutif de l’individualité, du minéral à l’être humain, car elle est la Vraie nature de son Âme. L’Ombre n’a pour seule motivation que la perdition de l’Âme dans les ténèbres.

Notons qu’il ne faut pas voir en l’Ombre le "mal" dont la Lumière serait le "bien". Contrairement à ce que certaines personnes, peu au fait de la pensée orientaliste, affirment, l’Ombre est encore moins le Yin dont la Lumière serait le Yang. La Lumière, de par l’idéal d’Unité qui la caractérise relativement à la nature du Principe dont elle émane, ne s’oppose en rien à l’Ombre (toute opposition la rendrait duelle…). C’est l’Ombre qui S’OPPOSE pour exister. Il s’agit pour elle, ni plus ni moins, que d’un réflexe de survie car, si elle s’offrait sans résistance à la Lumière, elle cesserait instantanément d’exister. Il ne serait pas totalement infondé de supposer que c’est par "orgueil" qu’elle ne le fait pas et qu’elle ne le fera JAMAIS. Il n’y a pas à émettre de jugement sur la nature de l’Ombre. Il s’agit d’un Principe cosmique qui a son rôle[4] à jouer, tout simplement… !

Conformément au fait que la réalité macrocosmique se reflète dans celle du microcosme, et inversement, cette double nature de la Lumière et de l’Ombre se retrouve en chaque forme de vie individualisée. À un niveau strictement microcosmique, la naissance d’une parcelle de cette Lumière (ou individualité) génère automatiquement une ombre portée liée à cette même parcelle. Cette Lumière microcosmique est ce que j’appelle l’Âme-Lumière, alors que son ombre portée est ce que j’ai pris l’habitude de nommer la nature inférieure. Cette nature inférieure, ou ombre intérieure, est en effet un double de l’individualité, mais dans un potentiel créateur totalement inverse à celui de l’Âme-Lumière. Ce double ombrageux peut être assimilé symboliquement à un reflet n’ayant aucune réalité propre, puisque comme nous l’avons vu, son existence ne dépend que du rayonnement de la Lumière depuis le Cœur de l’individualité (nous verrons plus bas que ce Cœur dont il est question n’est pas l’organe physique, ni le chakra du même nom). D’un point de vue métaphorique, il en va de même pour le reflet que l’on obtient de soi-même en se regardant dans un miroir. Ce reflet n’a pas de réalité absolue puisqu’il dépend de notre Présence devant le miroir, mais nous ne pouvons pas nier son existence pour autant, puisque nous pouvons l’observer et en ressentir l’influence en soi-même. Ainsi en est-il de l’ombre en soi. Sa puissance réside dans sa faculté à générer une forme d’illusion qui nous invite à nous identifier à elle plutôt qu’à notre Lumière. C’est là d’ailleurs, sa seule et unique manière d’exister en nous. En étant contemplée pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un reflet sans substance réelle, elle cesse de nous influencer ipso facto. Relativement à ce qui vient d’être dit, il fait sens de voir en la nature inférieure un usurpateur de notre véritable identité spirituelle qui veut devenir calife à la place du calife, unique maître à bord, tel un dictateur despotique avide de destruction, de domination, de pouvoir et de chaos.

Pour se nourrir de la souffrance générée par l’absence d’harmonie qui est sa seule et unique source de subsistance, la nature inférieure doit parvenir à induire en la psyché de l’être humain un esprit de division qui lui donnera l’impression (illusoire) d’être séparé de sa Lumière et, par conséquent, de toute autre forme de vie présente au sein du Créé. La conscience d’être une individualité, si elle est nécessaire pour assurer la conservation et la protection de notre intégrité physique, ne doit pas nécessairement s’accompagner de l’impression d’être séparé de "ce qui est". Les impulsions d’attraction et de répulsion de l’Égo (qu’il ne faut pas confondre avec l’Ombre) sont en effet nécessaires pour assurer la survie de l’individualité. Ce n’est que lorsque les influences chaotiques de la nature inférieure s’impriment dans la psyché de l’être humain que le pouvoir créateur de celui-ci va être orienté dans une direction opposée à celle du Plan divin, générant du karma négatif. Il est en effet compréhensible que tout acte créateur qui ne provient pas de la Lumière fasse le jeu de l’Ombre. L’infiltration des influences ombrageuses dans la psyché de l’être humain n’est possible que par l’intermédiaire de la conscience de veille, lorsque celle-ci est identifiée à un ensemble d’identités conceptuelles différentes de son individualité, ou Âme-Lumière. Ce faux-moi auquel la conscience de veille s’identifie, qui n’a rien à voir avec la personnalité[5], ni même avec l’Ombre, est une création mentale qui n’existe que sous la forme d’un ensemble de croyances. Cette identité fallacieuse, que l’individu s’est forgée à son sujet, l’éloigne de sa Véritable nature et constitue, par conséquent, une aubaine pour l’Ombre qui s’appuiera sur cette différenciation pour le manipuler à son insu. Tout ce qui génère l’impression d’exister séparément du Tout, s’oppose forcément à l’Unité divine dont la Lumière est la forme d’expression au sein de la Création. Il est donc normal que l’être humain identifié à son mental, dont la fonction est de fragmenter et de trier pour mieux analyser, devienne une proie facile pour sa nature inférieure. Rappelez-vous que l’Ombre ne peut survivre que par la division, et que c’est en la psyché que cette division peut s’opérer au sein de l’individualité. Il est donc normal que l’Ombre y concentre toutes ses influences. Pour résumer, c’est par l’intermédiaire de la sphère mentale et des impulsions d’attraction et de répulsion de l’Égo que l’Ombre peut, au travers de l’individualité, agir pour ses propres intérêts, s’opposant à ceux de la Lumière.

L’individualité est donc le théâtre d’une lutte hégémonique entre l’Ombre et la Lumière. Naturellement identifié à sa personnalité de par l’influence de la sphère mentale et des impulsions de la nature égotique au sein de la psyché, l’individu va devoir passer, durant le long voyage évolutif jalonné par ses incarnations successives au sein du règne humain, par des états de conscience qui produiront des vibrations opposées à celles de l’Âme-Lumière, dont il n’est pourtant séparé que par un fin voile qu’il a lui-même tissé dans l’inconscience et dans l’ignorance de sa Lumière. Toutes les formes de souffrances intérieures (peur, manque confiance, jugement et manque d’estime de soi, répression, refoulement, culpabilité, jalousie, haine, dédain, mépris, animosité, rancœur, médisance) éprouvées dans cet état de conscience alimentent la nature inférieure, créant de véritables "monstres" de négativité. La somme de toutes les souffrances vécues par l’individualité durant son parcours de vie (dont elle n’a pas pu se libérer en prenant le bon positionnement intérieur face à elles), forme cette nature inférieure auto-consciente. Cet ensemble d’énergies, que l’on peut assimiler au karma résiduel négatif, est projeté dans les corps inférieurs (physique, astral et mental) de l’incarnation et continue de conditionner le comportement de l’individu, s’il n’est pas vigilant. La nature inférieure peut ainsi se recharger et émettre une vibration qui, en plus de faire souffrir la personne sur le moment, sera actualisée dans sa vie future sous la forme de circonstances, de relations et d’événements auxquels il réagira par la souffrance, programmé tel un vulgaire robot qui propose toujours les mêmes réponses aux stimuli qui lui parviennent. Ce processus infernal d’action-réaction peut faire sombrer l’individualité dans les ténèbres, desquelles il lui sera extrêmement difficile de ressortir. Cette dynamique intérieure totalement involutive et mortifère a été très largement favorisée durant l’Ère cosmique dite du Kali Yuga, l’Âge noir de l’Humanité qui a fait la part belle à toutes les forces ténébreuses au service de l’Ombre, en soi-même comme à l’extérieur. La perversion des enseignements de sagesse par les religions – à la tête desquelles ont été placées des entités déchues, incarnées ou non, qui ont sciemment déformé le message des grands Initiés pour maintenir les êtres humains dans une forme d’emprisonnement intérieur par l’implantation de croyances aliénantes – a été bien évidemment orchestrée par l’Ombre. Il n’y a pas à juger cela, car ce fut la conséquence de la traversée de cet Ère cosmique qui fut le témoin de l’occultation de la véritable Science initiatique, censée rendre l’être humain libre de créer au plus près des aspirations de son Cœur. Cet Âge de tous les vices et de toutes les souffrances morales et physiques qui a duré environ six mille ans, est arrivé à son terme. La nouvelle Ère cosmique, à l’aube de laquelle nous nous trouvons désormais, est l’Hiranya Yuga, l’Âge d’Or de l’Humanité, qui verra le retour de la Lumière au premier plan, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’être humain, puisque dans l’absolu rien n’est séparé de rien. Le passage d’un Âge à un autre ne transforme pas instantanément les conditions de vie dans la matière, la densité de celle-ci la rendant plus lente à se transformer que la nature beaucoup plus subtile des pensées, par exemple. Ce n’est pas parce que nous sommes entrés dans la saison printanière que toutes les neiges de l’hiver ont fondu[6].

Aussi, pour que l’être humain puisse un jour vivre harmonieusement, dans la paix, la fraternité, l’abondance, l’amour et la joie sans condition, il doit d’abord nécessairement vaincre ses propres ombres pour sortir de son Âge noir intérieur. Si l’Ombre ne peut être détruite puisqu’elle est un Principe, elle peut, en revanche, être maîtrisée et vidée de sa substance. C’est le travail de libération et de purification intérieure par lequel doit nécessairement passer l’être humain s’il compte pouvoir un jour jouir pleinement de la dimension sacrée de la Vie. Il s’agit là du fondement même de la quête spirituelle : se libérer de ce que nous ne sommes pas pour redevenir ce que nous sommes en essence.

Cependant, une fois de plus, soyez bien conscient que l’être humain ne viendra pas à bout de sa nature inférieure en s’opposant à elle, mais en faisant croître en lui ce qui lui fait défaut lorsqu’il y est identifié : LA LUMIERE ! La Lumière n’a toutefois pas besoin d’être "créée" puisqu’elle est DÉJÀ là, attendant sagement que la conscience de veille veuille bien détourner son regard des nuages qui voilent son horizon pour s’en extraire et redevenir en conscience le Soleil qui n’a jamais cessé d’illuminer le monde de toute sa splendeur. Ce Soleil est présent au Cœur même de l’être humain. C’est sa Lumière, le Christ individualisé en lui. Lorsqu’il est dit que Dieu créa l’Homme à son image, c’est à l’Âme-Lumière qu’il est fait allusion. Il s’agit de ce que nous connaissons également en les termes de Moi-suprême, Monade, Double lumineux, Christ intérieur, Maître intérieur, Ange gardien, Corps de Lumière, Corps de Gloire, Merkabah et Présence JE SUIS[7]. C’est aussi l’Identité suprême et l’Homme universel de l’ésotérisme islamique, ainsi que l’Adam Qadmon de la Kabbale hébraïque. Le rapprochement toujours plus intense avec l’Âme-Lumière jusqu’à la fusion pleine et entière en elle, est ce à quoi aspire toute forme de vie individualisée. C’est ce pourquoi elle a été créée à l’origine, même si en cours de route, la liberté lui est octroyée de s’éloigner, pour un temps, de sa destination.

Cette réintégration en la Lumière individualisée permet d’incarner[8] le Corps de Gloire. Lorsque Jésus est représenté en tant que le Christ en Gloire (ou Christ en Majesté, ou Christ Pantocrator), c’est cette Lumière christique qu’il incarne parfaitement. L’Âme-Lumière représente donc le potentiel de création christique qui est le fruit de l’union du Masculin sacré et du Féminin sacré en l’être humain, faisant de celui-ci un Avatar, canal d’expression parfait de la Volonté divine (Masculin sacré) et de l’Amour-Force (Féminin sacré) pour la manifestation des parfaits desseins du Plan divin dans le monde physique. La fusion avec l’Âme-Lumière se réalise par la libération progressive de tout ce que l’individualité n’est pas, c’est-à-dire en se désidentifiant des énergies qui constituent la substance de la nature inférieure. Il s’agit d’un changement d’état de conscience. Tant que la conscience de veille qui pilote l’individualité n’est pas parvenue à s’affranchir de ses propres limitations, elle se sent séparée de sa Lumière, de l’autre et de son environnement. L’Âme-Lumière n’est alors présente qu’à l’état de potentiel. L’Âme-Lumière ne peut devenir une réalité sur tous les plans que lorsque la conscience de veille s’unit à elle. Ce n’est que dans la psyché (de par la force d’influence de ses croyances, de ses conditionnements négatifs et des impulsions d’attractions et de répulsion de sa nature égotique) que l’être humain dresse en lui-même ce voile qu’est le faux-moi, auquel il s’identifie à tort, alors que sa Véritable nature lumineuse est la seule à pouvoir le définir véritablement. Étant identifié à ce qu’il n’est pas, il est normal que l’être humain se sente séparé de sa Lumière, et donc de la Source même de l’Amour en lui-même, alors que son Double lumineux[9] est déjà présent à chaque instant. La notion de "double" laisse supposer une dualité qui n’existe de manière relative que parce que l’individu est enfermé dans son cloisonnement mental. Dans l’absolu, sa nature n’est pas double, mais UNE puisque la Lumière émanant du Principe divin est UNITÉ. Il est déjà l’Âme-Lumière, le Double lumineux ! L’existence parallèle du Double lumineux est une réalité relative et virtuelle tant que la conscience de veille est prisonnière de la dualité. Dans l’absolu, l’être humain n’a jamais été autre que son Âme-Lumière… !

Le plexus solaire, le chakra du cœur et le Hara

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Dans l’incarnation, l’Âme-Lumière a son point d’ancrage au niveau du plexus solaire, aussi appelé plexus cœliaque. C’est le chakra relié au plan émotionnel, nommé Manipura en sanskrit. Contrairement à ce qui est admis par certaines doctrines ésotériques, je ne partage pas l’idée que l’Âme-Lumière soit localisée "au-dessus" de l’incarnation. Selon moi, elle siège au Cœur même de l’individualité. La Lumière est bel et bien déjà présente en soi-même, voilée seulement par l’identification à tout ce que nous ne sommes pas.

Il est intéressant de relayer les paroles de Jésus : "des fleuves d’eau vive couleront de votre ventre". Selon les traductions de ce verset de l’Évangile de Jean (7:38), le mot "ventre" est parfois remplacé par "cœur" ou par "sein". Il est fort possible que cette différence anatomique importante soit la conséquence, comme souvent d’ailleurs, d’une erreur d’interprétation ou de traduction des textes. Compte tenu des conclusions auxquelles j’ai pu aboutir et des analogies que j’ai pu faire concernant les centres énergétiques de l’individualité, il me paraît évident que ce centre vital d’où jaillissent les fleuves d’eau vive soit le ventre, plus précisément le plexus solaire, et non la poitrine. Le fait que les Initiés associaient autrefois le Cœur au plexus solaire – et non au chakra du cœur ou à l’organe physique du même nom – parlerait également en faveur de cette théorie. Le jaillissement de l’eau vive depuis le Cœur de l’individualité (le plexus solaire, donc), peut être relié par analogie au rayonnement de la conscience christique depuis le Cœur du Soleil. Le Cœur dénote donc l’idée de ce centre vital de l’individualité, duquel rayonne la Lumière christique qui, comme nous l’avons vu, est l’énergie d’Amour orientée par la Volonté divine. Le Christ étant une émanation solaire, il fait sens de Le relier au plexus… SOLAIRE ! Dans un autre registre, mais tout aussi évocateur, le philosophe païen Justin, dans son Dialogue avec Tryphon le Juif, décrit le Christ par l'allégorie de la "belle pierre d’où jaillit l’eau vive". Le rapport avec la pierre philosophale des hermétistes chrétiens, que j’associe à l’Amour-Force christique, est là aussi pertinent.

Malgré ces nombreuses analogies, associer le centre vital de l’individualité au plexus solaire est loin d’être une évidence partagée par les sources que j’ai pu consulter. Par exemple, dans leurs ouvrages respectifs, Karl Graf Dürckheim associe le centre vital au Hara alors que René Guénon, quant à lui, l’associe au chakra du cœur. L’un et l’autre se seraient-ils trompés ? Je crois, pour ma part, que ces deux érudits avaient d’excellentes raisons de penser que ces centres sont en effet essentiels, car ils renferment, selon moi, les deux polarités du Divin : le Masculin sacré (Purusha – Yang) pour le chakra du cœur et le Féminin sacré (Prakriti – Yin) pour le Hara.

Dans les Upanishad de la doctrine védique, il est dit que Purusha réside dans la grotte du cœur et qu’il est plus petit qu’une graine, mais aussi plus grand que la Terre, plus grand que l’atmosphère, plus grand que le ciel, plus grand que tous ces mondes ensemble[10]. Purusha peut être assimilé à l’Esprit universel (Âtmâ) qui n’est autre que Brahmâ même, l’Ordonnateur suprême, que nous appelons aussi la Volonté divine, le Masculin sacré, le Père, l’Intelligence supramentale ou encore le Plan divin. Purusha est le Principe qui détermine les possibilités d’expression de Prakriti, tant au niveau informel que formel. Celle-ci étant le Principe féminin qui est à la fois l’Incréé (le non-manifesté) et le Créé (le manifesté), Purusha ne peut apparaître dans ces deux ordres de réalités. Purusha est cette Conscience-flèche qui traduit l’intention de créer par des impulsions électriques dans le cerveau. Le cerveau n’est pas l’émetteur de cette intention créatrice, mais son transmetteur pour l’incarnation. Remarquons que chez l’être humain non réalisé spirituellement, les formes-pensées auxquelles il s’identifie ne sont que rarement issues de l’Intelligence du Cœur. Elles proviennent généralement d’influences intérieures (ses conditionnements) ou extérieures[11]. L’Intelligence du Cœur s’exprime à travers l’individualité lorsque celle-ci accomplit la Volonté divine en faisant preuve de bienveillance, d’esprit de bénédiction, de compassion, de réconfort, de générosité, de charité, de don de soi, de sensibilité, etc. Au contraire, l’Intelligence du Cœur est absente lorsque l’être humain éprouve de la haine, du dégoût, de l’égoïsme, de l’orgueil, du dédain, de la méprise, de la jalousie, etc. Ces sentiments négatifs ne sont pas seulement tournés vers l’autre, mais aussi vers soi-même. La Volonté de Dieu est que chaque forme de vie soit aimée pour ce qu’elle est, de manière inconditionnelle. Beaucoup pensent que la spiritualité consiste à se montrer noble et vertueux en se dévouant aux autres tout en s’oubliant soi-même. Cela est vrai, parfois, à la condition toutefois que la personne ne le fasse pas pour compenser ses propres manques intérieurs, pour se donner bonne conscience, pour se libérer d’un sentiment de culpabilité ou pour obtenir des faveurs en retour. Comme le dit ce proverbe d’origine médiévale : "charité bien ordonnée commence par soi-même". Comment peut-on en effet aimer l’autre inconditionnellement si l’on est soi-même en manque d’amour ? Être charitable envers soi-même, c’est se donner le droit de se faire du bien. Étant remplie d’Amour, la personne pourra naturellement "déborder" sur autrui, sans frustration, sans attente et sans attachement. C’est à ce niveau qu’intervient la Présence au centre de gravité de l’incarnation.

Ce centre énergétique, dont l’équivalent physique est le plexus uro-génital, est le 2ème chakra en partant du bas et dont le nom est Swadhisthana en sanskrit. Il est le Dantian inférieur des taoïstes. Il est le Hara des Japonais, non pas en tant que le ventre anatomique (Hara se traduit effectivement par "ventre" en français), mais bien en tant que cet océan d’énergie dont le centre microcosmique se situe dans le bas-ventre à environ trois doigts en-dessous du nombril et quelques centimètres en direction de la colonne vertébrale. Cet océan d’énergie auquel le Hara nous permet de nous relier est une jolie métaphore pour évoquer ce champ d’Amour matriciel infini de nature animique qui porte en lui le germe de tous les possibles, et dont les "Eaux primordiales" des textes sacrés sont le symbole (d’ailleurs, l’élément qui est relié par analogie à ce centre énergétique est l’eau). L’ouverture du Cœur qui permet d’exprimer la Volonté divine ne peut s’opérer qu’à la seule condition d’accepter pleinement l’incarnation et tout ce qui y est présent. Il s’agit d’une Présence totale à Soi, au niveau du bas-ventre. Sans cette Présence à l’incarnation, la Force d’Amour de la Mère divine ne peut se déployer au travers de l’individualité.

La Présence au Hara est un état d’abandon à "ce qui est", c’est un grand OUI à la Vie. C’est cet état de Conscience pure qui accueille les choses telles qu’elles sont, avec équanimité. C’est cet état de lâcher-prise qui libère de toute tension psychique et physique. Les notions de détachement, de désidentification et de contemplation équanime en sont des synonymes. Notons que l’état de conscience que les orientaux appellent Samâdhi est en fait l’état de fusion mystique de la conscience de veille avec la Conscience du Féminin sacré, faisant vivre à celui qui atteint cet état de conscience un sentiment d’Unité avec le "Tout". Il ne s’agit donc pas d’un état de conscience christique puisque, dans le Samâdhi, l’action sous l’impulsion de la Volonté divine fait défaut. Le Samâdhi (dont l’équivalent japonais est Satori) est un état qui permet de vivre des extases mystiques absolument merveilleuses et transcendantes. Toutefois, ce n’est pas le véritable but de la quête spirituelle qui est de devenir l’incarnation pleine et entière de la Lumière christique – autrement dit de fusionner avec l’Âme-Lumière – afin de devenir l’instrument parfait du Divin jusque dans la matière. C’est en cela que certains êtres réalisés spirituellement se sont fourvoyés en ne recherchant que ces états de conscience, passant à côté du but qui est la création désintéressée en l’instant présent, au service du Créateur.

Le Principe du Féminin sacré avec lequel ce centre vital nous met en relation directe est l’Âme universelle, ou Anima Mundi. Sur le plan microcosmique, il s’agit de l’Âme individuelle[12], pur potentiel d’Amour-Force. En redevenant cet observateur silencieux qui contemple les phénomènes vibratoires de l’ici et maintenant depuis l’espace de Conscience pure, en étant profondément enraciné dans le Hara par le ressenti de ce centre intérieur, l’individu redonne sa place au Féminin sacré en lui-même. Le regard qui est alors le sien est alchimique car il met en lumière ce qui jusque-là pouvait être réprimé ou refoulé par l’esprit de division du mental (ce qui avait pour effet d’alourdir encore davantage le stock karmique résiduel). Observant les énergies karmiques sans s’identifier à elles, il les enveloppe de sa Présence consciente, laissant l’harmonie opérer leur transmutation. Ne pouvant plus disposer de l’identification comme moyen de subsistance, l’Ombre ne peut que perdre son emprise sur l’individualité et se vider de sa substance. L’ombre exposée à la lumière, ce n’est plus de l’ombre… mais de la lumière !

Pour que l’être humain puisse rayonner son potentiel christique, il lui est donc nécessaire d’ouvrir sa conscience sur le moment présent en redevenant cette Conscience-coupe, se laissant ainsi remplir par la substance du Féminin sacré : l'Amour-Force. Ce n'est qu'en étant rempli et "nourrit" par la Force d'Amour que son chakra du coeur peut s'ouvrir et qu'il peut se laisser inspirer par les impulions créatrices du Masculin sacré. En orientant l'Amour-Force selon la Volonté divine, il incarne l'Âme-Lumière, le Christ, et s’engage sur la Voie du Milieu chère au Bouddha Shâkyamuni. Il entre dans le Wu-Wei-Wu, l’action "non-agissante" de dont parle le tradition taoïste. Pour mettre son incarnation au service du Plan divin, il est bien entendu nécessaire d’avoir renoncé totalement aux besoins de ce faux-moi et, par conséquent, à ceux de la nature inférieure. Dans cet état de conscience, le plexus solaire s’ouvre et rayonne la Lumière christique, laissant transparaître l’absolue magnificence du Corps de Gloire aux personnes suffisamment réceptives. Ainsi, l’être humain incarne le Fils en tant que la réunion parfaite des complémentarités Père et Mère, devenant de ce fait un vecteur d’harmonie.



[1] C'est le "Que la Lumière soit" (Fiat Lux) de la Genèse hébraïque, ou le "Au commencement était le Verbe" de l'Évangile de Jean. Il peut aussi être rattaché à la monosyllabe "AUM" en tant que son sacré et primordial de la tradition orientale.

[2] Puisque délimitée dans la dimension spatio-temporelle par sa propre circonférence, du moins symboliquement, il serait tout à fait légitime de se demander ce qu'il y a en dehors des limites de la Création. Tout me porte à penser que ce qui est hors de la Création (et en elle) n'est rien d'autre que le Principe divin lui-même, plus particulièrement sa polarité féminine. Cet océan infini d'Amour-Force est à la fois le Créé et l'Incréé.

[3] Ce qui est une autre façon de nommer le Principe divin, ce point zéro dont j'ai parlé plus haut, et que symbolise Brahmanda, l'Œuf cosmique contenu dans les Eaux primordiales de la tradition hindouiste.

[4] Si Dieu est ce Principe voué au bien-être suprême de chaque forme de vie, alors pourquoi, tout omnipotent qu'Il est, tolère-t-Il l'existence de l'Ombre ? S'Il est le Créateur de tout ce qui est, pourquoi donc a-t-il créé l'Ombre ? Rien étant étranger et extérieur à Lui, il ne peut ignorer l'Ombre, mais il en permet néanmoins l'existence. Partant de ce constat, elle doit avoir une raison d'être, bien précise. Il se pourrait que cette raison soit tout simplement le contraste que l'Ombre offre à la conscience de veille qui peut, grâce à elle, reconnaître la nature première des choses. En effet, sans l'Ombre, connaîtrait-on la Lumière ? Sans l'anti-Amour, saurait-on ce qu'est l'Amour ? Sans la séparation, aurait-on conscience de l'union ? Sans la dualité, aurait-on conscience de l'Unité ? Sans la souffrance, pourrait-on apprécier le bien-être suprême ? Sans le chaos et la disharmonie, que seraient l'ordre, la cohésion et l'harmonie ? Aussi, avoir vécu dans l'illusion et dans l'ignorance n'est-il pas indispensable pour reconnaître la Vérité de l'Être ? L'existence de l'Ombre et son expérimentation sous la forme de la souffrance ne sont-elles pas les raisons qui nous poussent à retrouver notre Lumière ? N'est-ce pas le manque d'Amour éprouvé qui pousse l'être humain à rechercher l'Amour ? N'est-ce pas grâce à la prise de conscience de ce que nous ne sommes pas, que nous pouvons apprécier qui nous sommes vraiment ? Il se pourrait que l'Ombre n'existe que pour cette simple et bonne raison : mettre en perspective la Lumière afin que nous puissions en faire l'expérience en toute connaissance de cause. Au vu de ces différentes hypothèses, nous pourrions penser que l'existence de l'Ombre est souhaitée par Dieu, et qu'elle ne sert en vérité que les intérêts de la Lumière.

[5] Un chat, un chêne, une poire, une brindille ou un caillou ont en commun d'être des formes de vie qui possèdent toutes une personnalité, sans pour autant qu'un faux-moi leur soit automatiquement associé, alors que cela est systématiquement le cas chez l'être humain n'ayant pas encore atteint la libération spirituelle. Même un Être réalisé spirituellement con serve une personnalité. La personnalité est inhérente au principe d'individualité, et donc au Créé.

[6] Il s'agit là d'une simple métaphore qui ne doit pas laisser supposer une analogie entre les saisons de l'année et les quatre Âges cosmiques.

[7] Le "JE SUIS" exprime parfaitement l'union des deux polarités divines complémentaires. Le "JE" représente le Masculin sacré qui induit l'individualité et la différenciation, et qui détermine le plan d'action. Le "SUIS" est le Féminin sacré, la divine matrice d'Amour-Force qui donne forme au plan d'action, relie, recueille, enveloppe et nourrit.

[8] L'idée de fusion avec l'Âme-Lumière n'est pas une " ascension " qui ne serait rendue possible que par la libération des entraves représentées par l'incarnation, contrairement à une croyance répandue. L'Âme-Lumière doit être pleinement incarnée dans la dimension physique afin que puisse régner l'harmonie sur la Terre comme au Ciel.

[9] C'est lui qui, par exemple, fournit les efforts constants pour maintenir la cohésion et l'ordre entre les milliards de cellules de l'organisme, entravé dans son travail par les énergies karmiques qui saturent le corps et par les formes-pensées négatives émises par le mental non aligné sur sa Volonté supérieure.

[10] Comme le fait remarquer René Guénon dans son ouvrage L'homme et son devenir selon le Vêdânta, il est intéressant d'établir un parallèle significatif avec cette parabole de l'Évangile de Matthieu (13:31-32) : "Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu'un homme a pris et semé dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences ; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches". Si l'analogie entre le Royaume des Cieux et Purusha est correcte, gardons-nous d'établir un dualisme entre le Ciel et la Terre et entre Purusha et Prakriti comme certain ont pu le faire entre esprit et matière. Comme l'a écrit René Guénon dans le même ouvrage, "il est indispensable de remarquer que la conception du couple Purusha-Prakriti n'a aucun rapport avec une conception " dualiste " quelconque, et que, en particulier, elle est totalement différente du dualisme " esprit-matière " de la philosophie occidentale moderne, dont l'origine est en réalité imputable au cartésianisme. Purusha ne peut pas être regardé comme correspondant à la notion philosophique d'"esprit", ainsi que nous l'avons déjà indiqué à propos de la désignation d'Âtmâ comme l'"Esprit Universel", qui n'est acceptable qu'à la condition d'être entendue dans un sens tout autre que celui-là ; et, en dépit des assertions de bon nombre d'orientalistes, Prakriti correspond encore bien moins à la notion de "matière", qui d'ailleurs, est si complètement étrangère à la pensée hindoue qu'il n'existe en sanskrit aucun mot par lequel elle puisse se traduire, même très approximativement, ce qui prouve qu'une telle notion n'a rien de vraiment fondamental."

[11] Une grande partie des pensées que l'être humain émet durant une journée ne lui appartiennent pas, mais sont captées télépathiquement, puis alimentées dans l'inconscience de leur origine.

[12] Il ne faut pas confondre l'Âme individuelle avec l'Âme-Lumière, qui est cette même énergie individualisée de l'Amour-Force, mais orientée par la Volonté divine. Pour plus de détails à ce sujet, veuillez vous référer à la définition de l'Âme-Lumière proposée dans le glossaire.

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