De Bodhiyuga,
Enfant blessé (corps de souffrance, double karmique)
[L'enfant intérieur blessé] Avec la formation du corps mental dans les premières années de l’existence, le jeune enfant va peu à peu s’identifier à un "je" et se sentir séparé de l’autre, de la Vie et par conséquent de sa propre Lumière. Vivant dans cette illusion d’être séparé de la source d’Amour qui l’anime pourtant à chaque instant, il cherche à l’obtenir à l’extérieur de lui-même. Il va très vite comprendre que, pour obtenir l’amour du monde extérieur, il doit se comporter d’une certaine manière. Les lois morales en vigueur dans la société à l’intérieur de laquelle il grandit vont former le cadre auquel il va devoir se conformer s’il veut obtenir la reconnaissance, l’approbation, l’acceptation et l’admiration du monde extérieur, et compenser ainsi le manque d’amour qu’il ressent en lui-même. Lorsque les adultes qui l’éduquent agissent sous l’influence de la "morale" et de leurs propres manques intérieurs, ils se montrent aimants envers l’enfant à la condition que celui-ci se comporte conformément à leurs attentes. Dans le cas contraire, ils vont lui faire comprendre que sa façon d’être n’est pas suffisante, pas "bonne" et ils le priveront de ce dont il a besoin pour se sentir aimé, estimé et confiant. Pour améliorer l’image qu’il a de lui-même et son sentiment de valeur personnel, il va donc devoir satisfaire aux attentes du monde extérieur et se comporter d’une manière qui ira souvent à l’encontre de ce qu’il veut vraiment. Il va alors réprimer et refouler certaines facettes de lui-même, les jugeant indignes de lui permettre d’être aimé. A cela vont s’ajouter toutes les souffrances que l’enfant va vivre lorsqu’il va traverser les épreuves parfois douloureuses de la vie, et ce, avant même la formation du corps mental. S’il ne reçoit pas tout l’Amour dont il a besoin pour grandir avec force et confiance, il va garder en lui une mémoire[12] émotionnelle de cette souffrance. Cette souffrance va entrer en résonnance avec le karma résiduel qu’il porte en lui. A chaque fois qu’il va être exposé à la sensation de manquer d’amour, indépendamment de la cause de ce manque, une facette de sa personnalité va en souffrir et alimenter la nature inférieure à laquelle elle va s’identifier. L’ensemble des facettes de la personnalité qui ont vécu, à un moment ou à un autre, l’illusion d’être séparées de l’amour nourricier forment une entité auto-consciente, un "faux-moi" identitaire que j’appelle l’enfant blessé, et qui ne doit pas être confondu avec l’individualité (la personnalité), qui est la véritable identité de l’Âme-Lumière. L’enfant blessé porte en lui toutes les mémoires émotionnelles de manque ainsi que toutes les croyances qui lui font penser qu’il n’est pas capable ou pas digne de recevoir cet amour. Cet ensemble de mémoires négatives forment la substance de la nature inférieure dont cette dernière va pouvoir se servir pour conditionner la psyché de l’individualité et entretenir cette illusoire impression d’avec la Lumière et, par conséquent d’avec le véritable Amour. Cette substance est le stock karmique résiduel dont l’individualité devra petit à petit se libérer si elle entend pouvoir manifester sa véritable nature. Si tel n’est pas le cas, elle va se laisser conditionner par les manques de l’ensemble des facettes de l’enfant blessé et va vouloir[13] agir pour les combler. Toutes les attitudes, conscientes ou non, induites par les besoins de l’enfant blessé constituent ce que j’appelle les conditionnements.
Ainsi, pour résumer, l’enfant blessé est un agrégat de toutes les mémoires émotionnelles et croyances qui ont été créées durant l’évolution de l’individualité lorsque la conscience de veille s’est sentie séparée de l’énergie d’Amour. Contrairement à la nature inférieure qui est un principe qui s’oppose à la Lumière, l’enfant blessé n’y est pas opposé. Il recherche l’amour car il en a besoin pour arriver à maturité et être fort, autonome, paisible et confiant. Il veut obtenir l’amour qui lui a fait défaut, il veut retrouver la Lumière. Le problème c’est qu’il croit qu’il ne peut la retrouver qu’en compensant ses manques. Dans cette grande illusion, il restera toujours dépendant des autres, du monde extérieur, et ne pourra véritablement grandir et retrouver cette source d’Amour qui est déjà là, en lui. Etant l’ensemble des facettes de soi-même réprimées et refoulées, il fait sens de penser que l’enfant blessé correspond au féminin sacré perverti (par la morale du masculin lui-même perverti). Devenu "ombre", il va chercher à retrouver sa Lumière en se référant à cette même morale. Ainsi, il va privilégier le "bien" au détriment du "mal", pensant que cela lui permettra d’obtenir l’Amour qui lui fait défaut. Il rejettera alors tout ce qui semble pouvoir l’éloigner de cette "Lumière", approfondissant la dualité en lui-même. A l’image du poisson qui baigne dans l’océan et qui se demande où se trouve l’océan, la Lumière est au cœur de l’être humain. L’ombre n’est qu’un voile d’illusion que la conscience de veille identifiée aux facettes de l’enfant blessé doit déchirer pour se retrouver vraiment.
En tant que l’ensemble des énergies émotionnelles étouffées et enfouies, il fait sens d’assimiler l’enfant intérieur blessé à ce que certains auteurs appellent le corps de souffrance ou le double karmique. C’est cet enfant blessé que l’individu doit, dans sa quête spirituelle, réintégrer en lui-même afin de se rendre libre de ses propres chaînes. En redonnant à cet enfant blessé l’Amour qui lui a fait défaut, il met ses ombres en Lumière et réalise le Grand œuvre alchimique.
[12] Il ne s’agit pas seulement d’un souvenir, mais de la charge émotionnelle rattachée à ce souvenir. Le souvenir, à lui seul, n’est qu’une "image mentale" d’un événement ou d’une situation. Il ne peut générer de la souffrance si aucune charge émotionnelle ne lui est rattachée.
[13] Voir Masculin sacré.
Enfant blessé (corps de souffrance, double karmique)
[L'enfant intérieur blessé] Avec la formation du corps mental dans les premières années de l’existence, le jeune enfant va peu à peu s’identifier à un "je" et se sentir séparé de l’autre, de la Vie et par conséquent de sa propre Lumière. Vivant dans cette illusion d’être séparé de la source d’Amour qui l’anime pourtant à chaque instant, il cherche à l’obtenir à l’extérieur de lui-même. Il va très vite comprendre que, pour obtenir l’amour du monde extérieur, il doit se comporter d’une certaine manière. Les lois morales en vigueur dans la société à l’intérieur de laquelle il grandit vont former le cadre auquel il va devoir se conformer s’il veut obtenir la reconnaissance, l’approbation, l’acceptation et l’admiration du monde extérieur, et compenser ainsi le manque d’amour qu’il ressent en lui-même. Lorsque les adultes qui l’éduquent agissent sous l’influence de la "morale" et de leurs propres manques intérieurs, ils se montrent aimants envers l’enfant à la condition que celui-ci se comporte conformément à leurs attentes. Dans le cas contraire, ils vont lui faire comprendre que sa façon d’être n’est pas suffisante, pas "bonne" et ils le priveront de ce dont il a besoin pour se sentir aimé, estimé et confiant. Pour améliorer l’image qu’il a de lui-même et son sentiment de valeur personnel, il va donc devoir satisfaire aux attentes du monde extérieur et se comporter d’une manière qui ira souvent à l’encontre de ce qu’il veut vraiment. Il va alors réprimer et refouler certaines facettes de lui-même, les jugeant indignes de lui permettre d’être aimé. A cela vont s’ajouter toutes les souffrances que l’enfant va vivre lorsqu’il va traverser les épreuves parfois douloureuses de la vie, et ce, avant même la formation du corps mental. S’il ne reçoit pas tout l’Amour dont il a besoin pour grandir avec force et confiance, il va garder en lui une mémoire[12] émotionnelle de cette souffrance. Cette souffrance va entrer en résonnance avec le karma résiduel qu’il porte en lui. A chaque fois qu’il va être exposé à la sensation de manquer d’amour, indépendamment de la cause de ce manque, une facette de sa personnalité va en souffrir et alimenter la nature inférieure à laquelle elle va s’identifier. L’ensemble des facettes de la personnalité qui ont vécu, à un moment ou à un autre, l’illusion d’être séparées de l’amour nourricier forment une entité auto-consciente, un "faux-moi" identitaire que j’appelle l’enfant blessé, et qui ne doit pas être confondu avec l’individualité (la personnalité), qui est la véritable identité de l’Âme-Lumière. L’enfant blessé porte en lui toutes les mémoires émotionnelles de manque ainsi que toutes les croyances qui lui font penser qu’il n’est pas capable ou pas digne de recevoir cet amour. Cet ensemble de mémoires négatives forment la substance de la nature inférieure dont cette dernière va pouvoir se servir pour conditionner la psyché de l’individualité et entretenir cette illusoire impression d’avec la Lumière et, par conséquent d’avec le véritable Amour. Cette substance est le stock karmique résiduel dont l’individualité devra petit à petit se libérer si elle entend pouvoir manifester sa véritable nature. Si tel n’est pas le cas, elle va se laisser conditionner par les manques de l’ensemble des facettes de l’enfant blessé et va vouloir[13] agir pour les combler. Toutes les attitudes, conscientes ou non, induites par les besoins de l’enfant blessé constituent ce que j’appelle les conditionnements.
Ainsi, pour résumer, l’enfant blessé est un agrégat de toutes les mémoires émotionnelles et croyances qui ont été créées durant l’évolution de l’individualité lorsque la conscience de veille s’est sentie séparée de l’énergie d’Amour. Contrairement à la nature inférieure qui est un principe qui s’oppose à la Lumière, l’enfant blessé n’y est pas opposé. Il recherche l’amour car il en a besoin pour arriver à maturité et être fort, autonome, paisible et confiant. Il veut obtenir l’amour qui lui a fait défaut, il veut retrouver la Lumière. Le problème c’est qu’il croit qu’il ne peut la retrouver qu’en compensant ses manques. Dans cette grande illusion, il restera toujours dépendant des autres, du monde extérieur, et ne pourra véritablement grandir et retrouver cette source d’Amour qui est déjà là, en lui. Etant l’ensemble des facettes de soi-même réprimées et refoulées, il fait sens de penser que l’enfant blessé correspond au féminin sacré perverti (par la morale du masculin lui-même perverti). Devenu "ombre", il va chercher à retrouver sa Lumière en se référant à cette même morale. Ainsi, il va privilégier le "bien" au détriment du "mal", pensant que cela lui permettra d’obtenir l’Amour qui lui fait défaut. Il rejettera alors tout ce qui semble pouvoir l’éloigner de cette "Lumière", approfondissant la dualité en lui-même. A l’image du poisson qui baigne dans l’océan et qui se demande où se trouve l’océan, la Lumière est au cœur de l’être humain. L’ombre n’est qu’un voile d’illusion que la conscience de veille identifiée aux facettes de l’enfant blessé doit déchirer pour se retrouver vraiment.
En tant que l’ensemble des énergies émotionnelles étouffées et enfouies, il fait sens d’assimiler l’enfant intérieur blessé à ce que certains auteurs appellent le corps de souffrance ou le double karmique. C’est cet enfant blessé que l’individu doit, dans sa quête spirituelle, réintégrer en lui-même afin de se rendre libre de ses propres chaînes. En redonnant à cet enfant blessé l’Amour qui lui a fait défaut, il met ses ombres en Lumière et réalise le Grand œuvre alchimique.
[12] Il ne s’agit pas seulement d’un souvenir, mais de la charge émotionnelle rattachée à ce souvenir. Le souvenir, à lui seul, n’est qu’une "image mentale" d’un événement ou d’une situation. Il ne peut générer de la souffrance si aucune charge émotionnelle ne lui est rattachée.
[13] Voir Masculin sacré.
Dernière édition par Belisa le Dim 27 Jan 2013, 21:03, édité 2 fois